samedi 4 juillet 2020

Une histoire de gambettes...



Vous connaissez l'histoire de la fille qui n'aimait pas montrer ses jambes ?
Je n'ai clairement pas l'habitude de me balader les jambes à l'air à part quand je suis en maillot de bain, et je ne suis clairement pas à l'aise avec ma cellulite, ma peau d'orange et mes bourrelets (ça y'est je pense que tous les hommes sont partis on va pouvoir papoter tranquilles !). Je suis plutôt short que jupe à la base sauf que, bonnes cuisses aidant, pas évident de se trouver un short à la fois sympa et dans lequel je me sens bien. Si quand je m'assois j'ai l'impression d'être une knacki dans son emballage hyper serré, ça ne va pas.
Autant dire que la plupart du temps, je repose le-dit short sans l'acheter.
Et puis je suis tombée sur le magazine de La Maison Victor de cet été 2020 (impossible de le rater avec sa couleur criarde), et sur le short Calypso. Bon, en vrai je n'achète quasiment pas de LMV, j'ai tendance à ne pas me retrouver dans le choix de leurs mannequins et j'ai l'impression que ce n'est pas pour moi. Sans compter que les modèles homme et enfant ne me servent à rien. Je crois que j'en ai deux dont je n'ai jamais rien cousu. Du coup à dix balles le magazine la plupart du temps je passe mon tour.


Malgré tout cette fois-ci, intriguée par plusieurs modèles, je me suis laissée tenter... Et je suis bien contente ! Le short Calypso était plein de promesses : des jambes larges pour passer mes cuissots, une taille élastique pour le confort, mais que derrière, parce que devant je trouve ça désagréable sur le ventre (oui j'ai aussi du ventre, que voulez-vous, c'est ça d'avoir un corps de rêve !) et des poches (très utile). Comme j'étais un peu pressée par le temps et pas vraiment ouverte à essayer de trouver autre chose, j'ai décalqué le short en taille 42 pour mon 42 du commerce. J'ai un peu hésité, leur façon de décrire les tailles est un peu bizarre, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, mais ça a marché !
J'ai réalisé mon short en un temps record, et je l'ai glissé dans ma valise de vacances à la dernière minute. Les explications sont super claires, avec des schémas qui permettent de voir ce qu'on pourrait moins bien comprendre.
Je n'ai fait qu'une seule modification : là où le patron ne prévoit qu'un seul élastique dans le dos, j'en ai mis trois pour plus de confort et parce que je trouve ça plus esthétique, et je les ai réduits en longueur pour les adapter à mon corps. Je n'ai du coup pas entoilé le dos car j'avais peur que ça soit trop raide sinon.



Le tissu est un coton brodé que j'ai acheté à Mondial Tissus il y a des années et qui traînait en attendant son heure. Je pensais vraiment qu'il se froisserait beaucoup, mais franchement non ça allait très bien (ne cherchez pas les raccords de motif, il n'y en a qu'un sur une poche et je n'y ai pas fait exprès). Je ne l'ai pas repassé une seule fois depuis que je l'ai cousu, et pourtant je l'ai porté en rando, pendant des heures de voiture, en crapahutage photo...



Je l'ai porté. Beaucoup. J'ai même eu du mal à le fourrer dans la machine à laver... Mais il paraît que de temps en temps, il faut. Je me sens bien dedans. Alors bon, c'est peut-être pas le vêtement le plus glamour que j'ai cousu, mais en même temps le glamour n'a jamais été mon truc. Et c'est un peu devenu mon indispensable de l'été pour être bien... Je crois qu'il va avoir des petits frères ! J'ai même des idées de salopettes et de sarouels en tête...
(Merci à ma copine Liberty pour les photos ❤️)


jeudi 30 avril 2020

Une histoire un peu intime



Je n'aurais jamais cru aborder un jour ici la question de mes sous-vêtements. Comme quoi, tout arrive. Ça fait quelques années déjà que je suis un peu désabusée par ce que je trouve dans le commerce. Je trouve très compliqué de trouver de la lingerie de bonne qualité, qui ne soit pas dans une matière trop synthétique et désagréable, dans laquelle je me sens bien, et qui ne me demande pas de vendre un rein pour l'acheter. Oui je sais, rien que ça.
Il y a quelques années, j'ai trouvé un modèle de culotte qui remplissait toutes ces conditions dans un supermarché, et je n'achetais plus que celles-ci, mais ces derniers mois, les stocks ne sont plus remplis, et mes culottes finissent par s'user (j'ai du mal à croire que j'écris ces mots sur mon blog XD). J'en ai jeté un certain nombre, et mon stock commençait à baisser sérieusement, sans compter que je n'avais qu'un seul modèle de culotte, en une seule couleur. Très glamour.
Et donc, depuis quelques temps, je farfouille sur internet pour regarder les modèles de culotte existants. J'ai bien entendu beaucoup regardé la culotte Paola de chez Petit Patron, j'ai trouvé Nuantine et Étoffe Malicieuse, mais j'ai découvert Eclipse lingerie il y a quelques jours, et je me suis décidée pour le modèle Bonnie pour ce premier test.



Bonnie, c'est la culotte vraiment basique. Il y a des options pour y ajouter de la dentelle.
J'ai choisi la taille L pour mon 42 dans le commerce.
Le patron comporte deux options de taille : Taille haute ou taille basse. Techniquement je ne porte ni l'un ni l'autre (la taille basse ne couvre pas assez et la taille haute se voit quand je me baisse), mais j'ai comparé avec mes culottes et j'ai choisi la taille basse qui me semblait plutôt proche. Après un premier essai, j'ai trouvé, avant de l'avoir terminée (je n'avais même pas monté les élastiques) que c'était trop bas. Autre chose qui me chiffonnait : la couture des côtés en point zig-zag, était vraiment très sollicitée, et je n'étais pas convaincue que ça allait tenir dans le temps.


J'ai donc décidé de réaliser une seconde version. J'ai tracé une taille intermédiaire en ajoutant 1,5cm de hauteur à la taille, et j'ai redécoupé mes pièces en suivant la ligne. Je trouve la hauteur impeccable, et pour m'assurer que les côtés tiennent, j'ai expérimenté un point de surjet sur ma machine à coudre, qui me semble bien plus solide ! Sur les élastiques le point zig-zag tient bien à condition de bien faire un retour arrière au début et à la fin.
Le patron est simple et la marche à suivre très bien expliquée, je n'ai eu aucun souci à suivre les instructions.
Je crois que le jersey vient de chez Mondial Tissus mais je n'arrive pas à le retrouver sur le site. Il est très fin, peut-être un jersey viscose ? Et il me semble de bonne qualité. Les élastiques, quant à eux, viennent de chez Mamzelle Fourmi et j'en suis également assez contente, ils tiennent bien mais ne serrent pas trop.

Et enfin... J'ai hésité à faire des photos portées, car pour ma part, surtout en lingerie, je me demande souvent ce que ça donne sur les personnes un peu en chair comme moi (les photos de présentation sont souvent sur des modèles fins). Mais je suis encore trop pudique pour ça, sans compter que j'avais peur de me retrouver avec des commentaires de gens bizarres... On est dans un monde étrange.
Il vous faudra donc me croire sur parole : je suis super bien dedans, je valide complètement ! La taille est impeccable, la culotte ne glisse pas, ne bouge quasiment pas, elle est très confortable. J'apprécie que le gousset remonte plus haut sur l'avant que sur mes modèles du commerce. Ça me donne vraiment envie d'essayer d'autres modèles et un soutien gorge !
Ce n'est vraiment pas compliqué. Bon, peut-être pas en première couture, ni en première couture jersey, mais je n'avais cousu que des tee-shirt basiques avant ça, et c'est très bien passé ! Voilà voilà, j'avais un peu hésité à faire ce post, mais je l'aime tellement, et j'imagine que plein d'autres personnes ont des soucis pour trouver des sous-vêtements confortables et abordables, je trouvais dommage de ne pas relayer l'info. Je compte donc sur votre bienveillance... 💕


mercredi 8 avril 2020

Une histoire qui a bien failli ne jamais voir le jour...



Je vais encore parler tricot, désolée (ou pas 💖).
La laine de ce projet, je l'ai ramenée avec moi du salon Knit Eat à Lyon, en avril 2019. Sur le stand de La Bien Aimée, j'ai été totalement séduite par leur base Allure. Cette laine est d'une douceur incroyable (Alpaga, Cashmere et soie). Plusieurs coloris me faisaient de l’œil, mais j'ai craqué sur l'aspect très solaire de celui-ci, et j' en ai glissé deux écheveaux dans mon panier.
Ils étaient un peu mon trésor ramené de ce week-end à Lyon où j'ai découvert beaucoup de belles choses avec plein d'enthousiasme. J'étais alors encore vraiment novice, et cet achat était un vrai luxe pour moi, je ne voulais absolument pas les gâcher.
Je n'avais alors aucune idée de ce que j'allais en faire, mais je voulais d'abord en apprendre plus sur le tricot, gagner en expérience. Au vu de ma quantité de laine, un pull ou un gilet était exclu. Je me suis donc décidée pour un châle, et fin Août, j'ai orienté mon choix vers le châle Pompadour de Nadia Crétin-Léchenne. D'autres me tentaient, mais je voulais quelque chose avec une dentelle simple (je n'en avais jamais fait) et surtout, pas trop "dentelle". Pas quelque chose de floral ou de trop sophistiqué, parce que ce n'est pas mon genre. Cette dentelle géométrique me plaisait.


Mon premier essai avec les aiguilles recommandées ne me plaisait pas trop, je le trouvais trop aéré, je suis donc partie sur des aiguilles 3,25, en sachant que mon châle serait donc probablement un peu plus petit que prévu. J'ai entamé mon châle avec enthousiasme, j'ai découvert le garter tab pour démarrer le tricot de cette façon si particulière, j'ai avancé, avancé... Je commençais à trouver les rangs un peu longs quand est arrivée la dentelle, je me disais, chouette c'est parfait, et puis finalement, j'ai un peu déchanté. J'ai trouvé que faire la dentelle c'était pénible, je n'arrivais pas à me concentrer dessus, je faisais des erreurs, et faire un rang me prenait une heure ! Au bout d'une dizaine de rangs, j'ai commencé à me rendre compte qu'il me manquait des mailles, et que je ne savais pas détricoter de la dentelle. J'ai reçu un peu d'aide, mais quand j'ai repris quelques rangs j'ai encore fait des bêtises... J'étais vraiment énervée quand j'ai décidé de remiser mon châle dans un sac pour ne plus y toucher, et il a dormi pendant de longs mois. J'avais néanmoins pris le temps de défaire une bonne partie de la dentelle pour pouvoir repartir sur des bases saines, lorsque l'envie reviendrait.
Je l'ai ressorti un petit peu au mois de février, en attendant de recevoir la laine pour un autre projet, et puis fin mars, je me suis décidée à le terminer. J'avoue que tout m'a paru plus simple (mais pas beaucoup moins long malheureusement...), je pense qu'en réalité il était un peu tôt pour moi pour apprendre la dentelle lorsque je m'y étais risquée l'année dernière.




Je l'ai fini il y a quelques jours. J'avoue que jusqu'au bout, je l'ai regardé quasiment avec regrets, tellement je me disais qu'il ne serait pas pour moi : trop précieux, je n'oserai pas le porter, et puis je n'avais jamais porté de châle, j'avais de sérieux doutes quant au fait d'apprécier.
Et le verdict final : je l'adore, je ne le quitte plus ! Soit lové sur mes épaules, soit enroulé autour de mon cou en mode un peu cowgirl, je l'aime trop ! La couleur est vraiment splendide, et il est tellement doux ! 💓 J'ai bien envie de lui faire un grand frère pour les soirées plus fraîches... Quand je serai motivée à me refaire des rangs de 500 mailles ! XD
Pour la taille, mon petit châle mesure environ 1,80m d'envergure (au lieu des 2,30m de base), et 50cm de hauteur. j'aurais pu faire plus de rangs de mousse après la dentelle, mais j'aimais bien l'équilibre du point mousse et de la dentelle comme ça ^_^
Pour la patron, il est assez facile à suivre, je pense par contre qu'il y a une petite coquille sur la partie écrite des rangs de dentelle (RG 11 et 21 quand il s'agit de remettre les marqueurs de la répétition du motif).


J'espère que ces aventures tricotesques vous plaisent un peu ^_^ Je vous souhaite une belle journée !


lundi 2 septembre 2019

Une histoire d'amour


Hello !
J'ai décidé d'inclure dans ce blog des articles pour parler de mes tricots, parce que je les aime tellement, ils font tellement partie de ces choses que je voudrais partager, qu'il me semblait incongru de les passer sous silence. Je vais vous épargner les parties hyper techniques, ceci n'étant pas un blog de tricot, mais je souhaitais tout de même revenir dessus.
Parce que c'est un "vêtement" que j'adore porter. Parce qu'il est le fruit de mon amour pour cette superbe laine éthique qu'est la Albertine de De Rerum Natura - une laine produite et transformée en France et au Portugal, dans le respect des animaux et des hommes- et de la découverte de la créatrice de patrons Audrey Borrego sur Ravelry (elle a aussi un Instagram).


Depuis le tout début, depuis mes premières mailles, je rêve de tricoter des pulls remplis de torsades. Je trouve ça complètement dingue de partir d'un fil, de l'enrouler d'une certaine façon, d'une autre, et puis d'une autre, et de créer des formes, des motifs, des trous, un tissu dense ou moelleux... Et de pouvoir le porter. C'est tellement magique !
Je suis donc tombée complètement amoureuse de cette étole d'inspiration nordique. Dès que je l'ai vue, j'ai su qu'il me la fallait. Pourtant, même si les torsades étaient marquées comme simples, je me suis posée des questions. Je suis franchement débutante, je n'avais jamais joué avec les torsades et les tresses, mais j'avais tellement envie d'essayer !



Bon, autant vous le dire, c'est un travail de longue haleine. Il y a des torsades sur chaque rang de tricot, et il y a beaucoup de rangs... Pour vous donner une petite idée j'ai calculé une estimation basse du temps passé dessus, et j'ai compté environ 120 heures, étalées sur trois mois et demi. Je ne pense pas la refaire tout de suite XD. Mais il est effectivement assez simple, d'autant qu'il est tout droit, il n'y a pas d'augmentations ou de diminutions, c'est vraiment un grand rectangle de 60x160.
J'ai légèrement modifié mon patron pour avoir un peu plus de la partie avec les losanges et un peu moins de vagues, ce qui était vraiment simple à réaliser. Évidemment, comme tous mes tricots, celui-ci n'est pas exempt de défauts, mais il m'a accompagnée dans mes périodes de doutes de ces derniers mois, pendant des moments plus joyeux comme mes vacances aussi, et je l'aime beaucoup.
Cette laine est vraiment parfaite pour ce projet, elle est souple mais se tient bien, et je trouve cette couleur extraordinaire. C'est un beau bleu profond et changeant.


C'est une laine non Superwash, ce qui signifie qu'il faut laver le tricot à la main. Je sais que cela en rebute certains, mais personnellement j'aime beaucoup ça. Je trouve ce procédé très relaxant, et j'ai l'impression de prendre bien soin de mon petit trésor, c'est un moment que j'aime beaucoup. Voir la laine se détendre dans l'eau, prendre sa forme et sa taille définitive (car la laine s'assouplit et s'étend au contact de l'eau), et le presser doucement pour en enlever l'excédent. L'étendre sur une serviette sèche, et attendre -plus ou moins- patiemment qu'il sèche pour pouvoir le porter... Pour moi ça fait partie du processus de création, et je trouve ça beau.
Je crois que vous avez compris, je suis amoureuse de mon étole et j'ai vraiment hâte de la porter cet hiver (même si je la porte déjà un peu les matins où j'ai besoin de réconfort douillet) car elle est un peu chaude tout de même pour la porter à 35°C. Mon prochain gros projet c'est un pull en Jacquard pour mon homme, mais je n'ai pas résisté en attendant de recevoir ma laine, à commencer à tricoter un châle dans une laine que j'ai achetée en début d'année et qui est à la fois mon rayon de soleil et un nuage de douceur...


vendredi 26 juillet 2019

Une histoire de hasard et d'émerveillement.

Vue depuis la route des Crêtes dans les Vosges


Hey !
J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'une expérience que j'ai vécue pendant mes vacances. Vous vous en doutez, j'adore prendre des photos pendant mes vacances. Cet été, nous avons décidé de passer 9 jours dans les Vosges, dans la région de Gérardmer pour être exacte. C'est une très belle région, un peu sauvage sous bien des aspects, et qui nous plaît beaucoup. Nous avons visité quelques beaux endroits (je ne vous en parle pas tout de suite, je ferai un autre article) et j'avais rechargé mon appareil photo avant de partir, bref, à aucun moment je ne me suis doutée que j'allais tomber en panne de batterie au bout de deux jours de vacances ! Très franchement, c'est tellement l'erreur classique de Mr Toulemonde que ça m'a un peu agacée. Sans compter qu'il nous restait encore une semaine pendant laquelle je ne pourrais pas prendre de photo (ce qui n'est pas loin du drame me concernant)... C'est donc énervée contre moi-même (Non mais franchement depuis le temps que je photographie, c'est quand même un comble d'arriver encore à faire ce genre de bourde) que je me renseigne pour voir si on pouvait trouver un magasin de photo pas trop loin. Bon, heureusement, il y en a effectivement un à Gérardmer.
Dans ce magasin, j'achète un nouveau chargeur de batterie, on parle un peu photo avec le monsieur de la boutique, et là, il nous dit : Si vous voulez faire des photos sympas, je vous conseille de grimper sur la route des Crêtes, où vous pouvez aller à la rencontre des chamois. Avec mon homme, on s'est regardés un peu dubitatifs. On vient de Savoie, et bon, les chamois, on voit ce que c'est. C'est hyper farouche, ça vit dans des endroits pas franchement faciles d'accès, il faut avoir l'habitude de grimper un peu. D'accord, on est à la montagne, mais ce sont plutôt des petites montagnes arrondies en haut, pas tellement leur lieu de prédilection. Ce monsieur insiste, il en a photographié à 10 mètres de distance, il me dit que même avec le 50mm c'est vraiment faisable. Il faut simplement se lever très tôt ou se coucher tard, car ils viennent aux dernières ou aux premières lueurs du jour. Bon. On paie, on sort, on rentre au camping.
Et puis quand même, cette histoire m'intrigue, d'autant plus qu'à l'office du Tourisme, j'ai entrevu un flyer qui parle de randonnées avec un guide à la rencontre des chamois. Ce serait quand même bizarre que ces deux versions coïncident et se trompent non ?

Du coup, le soir, on a voulu repérer un peu l'endroit, et on a bien fait puisqu'on s'est trompés (mais on a vu un coucher de soleil magnifique). Puis on a retrouvé la bonne route, mais il est tellement tard qu'on est sûrs qu'on ne verra rien du tout... On a tout de même garé la voiture sur le côté de la route, fait quelques mètres à pied... Il fait très sombre, on ne distingue presque plus rien, mais il y a bien des chamois. Un groupe de quatre ou cinq femelles passe autour de nous alors qu'on s'est perchés sur un gros rocher. Il y a une auberge en haut de ces crêtes, et le petit troupeau n'est qu'à quelques mètres, c'est complètement dingue !
Malheureusement la nuit tombe et très vite on ne voit plus rien du tout. Nous décidons donc de rentrer et de revenir le lendemain matin. Le réveil à 5h30 pique un peu pour un jour de vacances, mais après un petit dej très sommaire, nous voilà repartis. Finalement, lorsque nous arrivons là-haut, il est 6h30 et il fait déjà jour. Un couple que nous croisons (et qui est là haut depuis une bonne heure) nous annonce que, dommage, le troupeau d'une vingtaine de bêtes s'est déjà dissout, mais que certains sont encore en haut à brouter. On est un peu déçus, parce qu'on n'avait pas compté que le soleil se lèverait aussi vite, mais on se balade un peu pour voir et au détour d'un champ... Le miracle a encore lieu !



Nous croisons en premier le chemin de ce qui semble être un mâle adulte solitaire, puisque chez les chamois, les femelles et leurs petits forment un troupeau, mais les mâles sont souvent seuls. Et le propriétaire de la boutique n'avait pas menti, si on est silencieux et prudent, on les approche assez facilement à 10 mètres, ce qui est complètement fou !
Mais le plus beau est à venir, puisque nous sommes tombés quelques dizaines de minutes plus tard sur ce jeune couché au bord de la route... Pas farouche pour deux sous, et malgré le fait qu'on ait été rejoint par un autre groupe de promeneurs avec des ados, il m'a laissée m'approcher à seulement 3 mètres pour faire de belles photos de lui...



Est-ce qu'il n'est pas complètement adorable ???
Rien que de revoir ces photos, je ressens encore l'émerveillement face à cette rencontre improbable, je me sens tellement chanceuse d'avoir pu assister à un tel spectacle !
En réalité, il y a pas mal de monde qui vient par ici, et je pense tout simplement que ces chamois, habitués à l'odeur de l'homme, ne l'identifient pas comme une menace. J'ai pu m'approcher vraiment près de ce jeune, avec un peu de patience et de calme c'est tout à fait faisable. Et puis, lorsque vous devenez un peu trop proche, il s'en va tranquillement, tout simplement...


Et il va rejoindre le troupeau dans les falaises rocheuses qui descendent à droite de la crête.
En prenant le temps d'observer ces falaises, on peut y voir les mères qui jouent avec leurs petits de l'année dans les rochers... Un spectacle vraiment, vraiment extraordinairement mignon.
En tous cas voilà qui explique également leur présence ici. Nous nous étonnions de trouver des chamois dans ces pâturages, même hauts, mais en réalité il y a tout un côté de la crête qui est bordée par un cirque rocheux assez impressionnant. Il y a d'ailleurs des chemins très escarpés pour passer dedans et rejoindre la vallée, mais le circuit est balisé comme étant dangereux, et cela aurait dérangé les chamois dans leur coin de "repli". Il y a même des circuits d'escalade ! (pour les pro uniquement, encore une fois c'est un chemin qui n'est pas facile d'accès)


Voilà voilà, comment un bête oubli s'est transformé en une expérience merveilleuse, très forte en émotion. Je trouve du coup toute cette histoire vraiment chouette ! Comme quoi, parfois quelque chose débute mal mais s'arrange très joliment. Si vous passez dans le coin, cela vaut vraiment la peine de se déplacer pour aller les voir, gentiment et respectueusement (apparemment il y a parfois des gens moins sympas qui se mettent en groupe pour les acculer et les approcher de plus près... Je ne parlerai pas davantage de ce genre de comportements abusifs). En tous cas ça a été le gros coup de cœur de nos vacances !
Je posterai d'autres articles sur nos vacances dans les Vosges parce qu'on a vu vraiment beaucoup de belles choses... 💓 A bientôt !


dimanche 7 avril 2019

Une histoire de laine...


🌿

Je ne sais pas trop par où commencer. Depuis quelques temps, je fais plus attention à ce qui m'entoure. À ce que je consomme. À ce que j'achète. Je me demande si c'est juste, si c'est éthique, si c'est ce que je veux vraiment.
Je ressens le besoin de me recentrer sur de vraies choses que j'aime, mais cela nécessite de me connaître davantage pour mieux pouvoir cerner ces choses là. Et depuis que je fais ce tri dans ma vie, j'ai du mal à me retrouver. Certaines choses que j'adorais me semblent aujourd'hui sans importance, et j'en découvre de nouvelles, que je cherche à approfondir.
Ces derniers mois, je découvre le tricot. J'ai un réel bonheur à apprendre en partant de zéro. Je n'ai jamais tricoté de ma vie, à part les deux fois une heure que ma mère a essayé de passer à tenter de m'apprendre le point mousse (en totale perte de temps, je n'y comprenais absolument rien), et j'aime vraiment progresser à chaque projet, si petit soit-il.
Lorsque je tricote un vêtement, comme lorsque je couds, j'ai cette sensation très agréable de tisser un lien avec ce nouveau vêtement à venir. Ce n'est pas quelque chose que j'ai acheté trois sous au magasin du coin en me disant que oui, ce n'est pas terrible, ça a sans doute été cousu dans des conditions éthiques atroces, peut-être par un enfant dans un pays pauvre, et que la matière a été produite en polluant de la pire des façons. Non. C'est une matière que j'ai choisie de mon mieux (là j'avoue c'est encore discutable, l'industrie du coton pollue, la production de matières synthétiques pollue... Mais j'essaie de trouver local et/ou bio), une couleur, un motif que j'aime. C'est un patron qui correspond à mes envies, que je peux même modifier un peu pour mieux coller à ma morphologie. Je ne choisis pas ce qui est à la mode, je ne choisis même pas forcément ce que la société me dicte comme étant bon pour mettre en valeur mon corps, je choisis ce que j'aime porter, tout simplement.
Évidemment, je ne sais pas tout faire, mais j'essaie de limiter mes achats. Et je n'en suis pas plus malheureuse.
Aujourd'hui, j'ai participé à une convention de tricot, où j'ai pu découvrir de nouvelles marques, des créatrices françaises qui teignent de magnifiques laines, et j'ai craqué pour ajouter de nouvelles jolies choses dans mon stock, qui se transformeront (je l'espère !) en beaux vêtements, après de -très- longues heures de travail. Au dessus, un superbe merino-soie-cachemire, une merveille de douceur dorée de chez La Bien-Aimée que j'aimerais bien changer en châle, et ci après, un duo de laines de la Maison Corlène pour me fabriquer un gilet doudou dont la couleur et la douceur me semble tout aussi prometteuse !


Je ne mentirai pas. Ces laines ont un sacré coût. Et mis bout à bout, si je devais compter en plus de ça les heures que j'ai passées à tricoter, ce n'est absolument pas rentable financièrement. Mais ce projet, je le crée de mes mains. Je le chéris, je le construits peu à peu, et il durera dans le temps. J'aime le processus complet, long et apaisant. Mes tricots ne sont pas parfaits. Je me souviens de chacune de mes erreurs, et j'en apprends à chaque fois. Cette construction, petit à petit, ce pull, cette écharpe qui apparaît dans mes mains a quelque chose de magique, qui n'a pas de prix. Et que je substitue sans aucun regret à ces vêtements sans âme et créés au prix du sang que je peux voir dans les magasins.


dimanche 27 août 2017

Une histoire de vacances pas vraiment optimales...



Cette année, on avait décidé de passer 10 jours sur la Côte d'Azur... Je n'y étais jamais allée, et comme j'ai décidé toute seule de notre destination en Octobre, je me suis dit, ok, l'homme veut voir la Méditerranée, on y va ! Finalement, on aura passé quatre jours à maudire les kilomètres passés en voiture pour trouver un coin sympa, à se faire envahir par les fourmis, à regonfler notre matelas tous les soirs, à ne pas sortir entre 10h et 18h parce qu'il faisait trop chaud, et pour ma part, à gratter mes piqûres de moustiques infectées, et à me taper des maux de crâne et un mal de lombaires à m'empêcher de dormir la nuit. Je n'ai pas aimé la Côte d'Azur. Il fait trop chaud, la végétation est presque morte, il y a trop de monde, et je n'aime pas cette façon d'afficher l'argent. Je n'ai même pas trouvé la mer spécialement jolie. Sachant que c'était nos deux seules semaines d'affilée de l'année, autant dire que j'étais très déçue.
Finalement, dans ces quelques jours passés là-bas, la seule chose que j'ai un aimée, c'est le Massif d’Estérel, au dessus de St Raphaël, et ses beaux rochers rouges. Il y a plein d'endroits où s'arrêter, et marcher un peu, c'est vraiment beau. Et même qu'au moment où on y était, on a eu la chance d'avoir quelques nuages qui passaient devant ce soleil de plomb !
Du coup c'est de cette partie-là que je vous montre quelques photos ^_^ J'espère qu'elles vous plairont !







Bon en plus j'avais pris le 50mm (qui est bien connu pour être un très bon objectif pour les photos de paysage)... Je crois qu'on avait vraiment tout faux pour ces vacances. Ce n'est tout simplement pas ce qu'on cherche. On aime les endroits tranquilles et beaux, naturels...
Je n'ai même pas sorti la robe que je m'étais péniblement cousue avant de partir... Mais j'ai quand même beaucoup porté la jupe faite quelques temps avant, et j'ai adoré porter cette viscose par ces fortes chaleurs (j'ai beaucoup moins aimé la couper mais ça.... C'est un choix de tissu XD) J'ai trouvé cette longueur vraiment parfaite, je n'aime pas les jupes trop courtes. Il m'en faudra d'autres ! J'en profiterai pour améliorer un peu ce "patron maison" parce que la ceinture est acceptable pour moi mais en réalité elle est assez mal cousue, le tissu a tourné et je pense qu'il faudrait plus une ceinture à la forme des hanches... C'est un simple rectangle froncé et une ceinture plate avec une fermeture éclair (je n'aime pas trop les jupes élastiquées à la taille... Ou alors juste à l'arrière...) En tous cas j'aime trop ce motif et je l'ai vraiment beaucoup portée !



Une histoire de gambettes...

Vous connaissez l'histoire de la fille qui n'aimait pas montrer ses jambes ? Je n'ai clairement pas l'habitude de me ...