dimanche 7 avril 2019

Une histoire de laine...


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Je ne sais pas trop par où commencer. Depuis quelques temps, je fais plus attention à ce qui m'entoure. À ce que je consomme. À ce que j'achète. Je me demande si c'est juste, si c'est éthique, si c'est ce que je veux vraiment.
Je ressens le besoin de me recentrer sur de vraies choses que j'aime, mais cela nécessite de me connaître davantage pour mieux pouvoir cerner ces choses là. Et depuis que je fais ce tri dans ma vie, j'ai du mal à me retrouver. Certaines choses que j'adorais me semblent aujourd'hui sans importance, et j'en découvre de nouvelles, que je cherche à approfondir.
Ces derniers mois, je découvre le tricot. J'ai un réel bonheur à apprendre en partant de zéro. Je n'ai jamais tricoté de ma vie, à part les deux fois une heure que ma mère a essayé de passer à tenter de m'apprendre le point mousse (en totale perte de temps, je n'y comprenais absolument rien), et j'aime vraiment progresser à chaque projet, si petit soit-il.
Lorsque je tricote un vêtement, comme lorsque je couds, j'ai cette sensation très agréable de tisser un lien avec ce nouveau vêtement à venir. Ce n'est pas quelque chose que j'ai acheté trois sous au magasin du coin en me disant que oui, ce n'est pas terrible, ça a sans doute été cousu dans des conditions éthiques atroces, peut-être par un enfant dans un pays pauvre, et que la matière a été produite en polluant de la pire des façons. Non. C'est une matière que j'ai choisie de mon mieux (là j'avoue c'est encore discutable, l'industrie du coton pollue, la production de matières synthétiques pollue... Mais j'essaie de trouver local et/ou bio), une couleur, un motif que j'aime. C'est un patron qui correspond à mes envies, que je peux même modifier un peu pour mieux coller à ma morphologie. Je ne choisis pas ce qui est à la mode, je ne choisis même pas forcément ce que la société me dicte comme étant bon pour mettre en valeur mon corps, je choisis ce que j'aime porter, tout simplement.
Évidemment, je ne sais pas tout faire, mais j'essaie de limiter mes achats. Et je n'en suis pas plus malheureuse.
Aujourd'hui, j'ai participé à une convention de tricot, où j'ai pu découvrir de nouvelles marques, des créatrices françaises qui teignent de magnifiques laines, et j'ai craqué pour ajouter de nouvelles jolies choses dans mon stock, qui se transformeront (je l'espère !) en beaux vêtements, après de -très- longues heures de travail. Au dessus, un superbe merino-soie-cachemire, une merveille de douceur dorée de chez La Bien-Aimée que j'aimerais bien changer en châle, et ci après, un duo de laines de la Maison Corlène pour me fabriquer un gilet doudou dont la couleur et la douceur me semble tout aussi prometteuse !


Je ne mentirai pas. Ces laines ont un sacré coût. Et mis bout à bout, si je devais compter en plus de ça les heures que j'ai passées à tricoter, ce n'est absolument pas rentable financièrement. Mais ce projet, je le crée de mes mains. Je le chéris, je le construits peu à peu, et il durera dans le temps. J'aime le processus complet, long et apaisant. Mes tricots ne sont pas parfaits. Je me souviens de chacune de mes erreurs, et j'en apprends à chaque fois. Cette construction, petit à petit, ce pull, cette écharpe qui apparaît dans mes mains a quelque chose de magique, qui n'a pas de prix. Et que je substitue sans aucun regret à ces vêtements sans âme et créés au prix du sang que je peux voir dans les magasins.


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